Le dimanche 23/11/08 les membres du CVC ont participés dans les locaux de l'OUL ,à l'étang du Puits, à la remise officielle de la médaille de bronze Jeunesse et Sports pour ETIENNE PERDON en présence des personnalités invitées.
Cette distinction récompense Etienne pour ses brillants résultats, champion de France pour la 8ème fois consécutive et 2éme au championnat d'Europe en Fireball en 2008 et son implication dans l'animation de l'école de sport OPTIMIST du club.
Le FIREBALL et Etienne PERDON, par Philippe GAULT .
Un inconscient de mon club préféré a voulu me confier l'évocation d'un historique du Fireball au CVC en général et celui d'Etienne Perdon en particulier.
Cela me ramène quelques années en arrière, mentalement peu nombreuses, où
j'apprenais la voile à l'école de Boyardville sur l'ile d'Oléron. Bien appliqué à faire voguer la caravelle comme dans le livre de Yves-Louis Pinault, ma bible, je vis tout à coup surgir puis disparaître dans une gerbe continue un engin au pont acajou vernis superbe qui ne semblait pas soumis aux mêmes règles physiques que ma caravelle et des autres machins flottants alentour qui semblaient tout d'un coup comme paralysés par un enfoncement pachydermique dans la matière aqueuse. Après 15 jours d'école, mon frère et moi, 17 et 15 ans, dévorés de passion pour ce sport, cherchions comment continuer de retour de vacances. C'était simple, c'était le cercle de la voile du centre. Mais pas de Fireball dans la politique sportive du lieu. Alors un 505 d'occasion pas cher nous dépanna.
Les anciens se rappellent probablement l'intensité et l'originalité de notre entrainement cette première année. Les interrogations se portaient surtout sur la catégorie sportive visée : plongeon olympique avec triple salto ou 50 mêtres nage libre. La voile ? Peu probable.
Après avoir méthodiquement bricolé, systématiquement modifié et irrémédiablement sabordé ce bateau, qui coula corps et biens lors du championnat 1970, il fallut repartir sur de nouvelles bases.
Patrice travaillait alors chez le constructeur Barat, qui fabriquait des Fireballs, et donc forcément, on en pris un pour l'essayer sur l'étang du puits un joli dimanche d'automne 71.
L'inauguration du fireball au cvcentre fut de courte durée. Notre jeunesse ne nous avait pas fait considérer les préalables qui nous auraient évités un spasme violent et réactionnaire de la politique sportive locale.
Ce fut l'émigration et l'oubli. Mais voilà, toujours sur le pont, après l'apprentissage extrème du 505-école, les résultats commençait à tomber. 6ème du national en 72, 25 ème puis 1er en 74 et 75, et champions d'Europe la même année, trophée remis par le premier ministre britannique en exercice Edward Health. On commençais à parler de nous dans la presse. Le président de la ligue et du CVC réunis ne voulut pas rater un potentiel promotionnel et, enfin, les Fireballs furent admis au cv centre.
Dans l'euphorie régatière et conviviale des années qui suivirent, comme peu de séries et peu de clubs savent les susciter, un équipage de petits jeunes du coin débarquait. Plutôt discrèts, mais motivés, pour ne pas dire déterminés, et aussi méthodiques, pour ne pas dire scientifiques, ils avaient les arguments pour découvrir et progresser dans les compétitions nombreuses de ces années de cocagne. Seul leur nom pouvait constituer un sort à conjurer sur la voie du succès.
Un autre élément qui constitue l'une de leur force principale fut aussi une faiblesse. Chez eux, les valeurs représentent quelque chose, quelles soient culturelles, sociales, sensibles ou sensorielles, elles constituent un axe fort de leur existence.
En particulier l'art de la table.
Nourris au sanglier roti à la broche et à un breuvage que les légendes considèrent comme dopant, et on ne sait plus s'ils sont ou ne sont pas tombés dedans quand ils étaient petits, leur développement physique exceptionnel commençait à donner à leur fireball une ligne de flotaison qui n'avait pas été prévue à l'origine par l'architecte naval Peter Milne. Certes, les performances dans la brise étaient remarquables, mais ils leur a fallu prendre la décision évidente : un fireball ne leur suffisait plus, il leur en fallait deux.
Associés à des barreurs souvent talentueux mais aussi très légers, les frères Perdon ont continué à progresser avec la même détermination et la méthodologie qui convient aux grands résultats, s'accaparant tous les championnats nationaux sauf un depuis 10 ans.
Il est même assez fréquent de voir les trois bateaux du cvc en tête des manches des grandes régates actuellement, dirais-je pour pas paraître complètement out.
Etienne, avec le même barreur de talent depuis plusieurs années, avec sa propre expérience technique et régatière et les mêmes principes de progression, atteint aujourd'hui le meilleur niveau mondial dans la série, et après sa deuxième place au championnat d'Europe cette année, il sera dans les favoris du championnat du monde à la Rochelle en 2009.
Mais c'est aussi quelqu'un de pragmatique, ouvert, efficace, attentif, qui mérite d'être écouté, imité, et félicité en particulier pour son action vers les jeunes et les autres.
Personnellement, et cela s'adresse aux deux frères, je ne saurais trop les remercier d'être ce qu'ils sont, car avec eux, l'amitié prend une autre dimension, plus immédiate, plus naturelle, plus évidente. C'est l'une des plus belles choses que j'ai rencontré dans ma vie. Alors , Etienne et Pierre je vous demande d'accepter ma grande reconnaissance. Et je pense que vous méritez celle de tous. Bravo encore.
Philippe Gault
Huitième titre.Tout le club te dit merci, te Félicite, te témoigne sa plus vive reconnaissance pour ton travail d'animation et d'encadrement de haute qualité pour la flotte OPTIMIST. Entraînements, stages, déplacements aux régates de Ligue confortent les objectifs du CVC.
Après la célébration des 50 ans du club tu places notre association dans une superbe adonnante.
